Variole du singe

Variole du singe

Les agences de santé et des médias nationaux, nord-américains ou européens, se sont récemment faits l’écho de plusieurs cas d’infections appelée « variole du singe », dues à un virus Monkeypox (MKP).

Quelle est l’origine du virus ?

Ce virus est à l’origine d’une zoonose, c’est-à-dire d’une maladie dont l’agent pathogène peut être transmis occasionnellement de l’animal à l’Homme. Si cette maladie est signalée depuis longtemps à l’état endémique dans des régions africaines (Bassin du fleuve Congo, RDC, Cameroun et Nigeria), c’est la découverte depuis quelques semaines de cas autochtones dans les pays occidentaux, qui interpelle la communauté scientifique.
L’agent viral en cause fait partie de la même famille que l’historique virus de la variole humaine, à l’origine d’une maladie grave mais qui a été déclarée éradiquée dans le monde depuis 1980, grâce à la vaccination. Malgré cette parentalité, la « variole du singe » est considérée, chez la personne non immunodéprimée, comme une maladie rare et généralement bénigne.

Comment se transmet « la variole du singe » ?

La contamination originelle se fait principalement par contact direct avec des animaux infectés issus des pays endémiques (rongeurs notamment, car le singe n’est pas à l’origine de l’infection).
Le virus pénètre généralement dans l’organisme par une lésion de la peau (même non visible), par les voies respiratoires, ou par les muqueuses (voie sexuelle inclue). Mais la maladie peut aussi se propager d’une personne contaminée à une autre, ou par l’intermédiaire de matériaux souillés par le virus.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

Après une période d’incubation pouvant aller de 5 à 21 jours, l’infection par le virus Monkeypox débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et d’asthénie. Après 2 jours environ, apparaît une éruption vésiculeuse, évoluant vers le dessèchement, la formation de croutes puis la cicatrisation. Des démangeaisons sont fréquentes.
Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées.
Cette localisation cutanée se différencie de celle de la varicelle pour laquelle l’éruption évolue en plusieurs poussées, en épargnant les paumes des mains et les plantes des pieds.
La maladie, généralement bénigne, guérit le plus souvent spontanément, au bout de 2 à 3 semaines.

Que faire si on suspecte cette maladie ?

Les personnes avec des symptômes évocateurs d’une infection à Monkeypox, notamment des éruptions cutanées, peuvent appeler le SAMU-Centre 15 pour être orientées.
En cas de forte suspicion par un médecin, celui-ci peut alors demander au patient de se mettre en isolement, dans l’attente d’un diagnostic de confirmation.

Quel est le rôle du laboratoire ?

Actuellement, il n’existe pas de test de routine en laboratoire pour le diagnostic de cette virose.
La recherche possible de ce virus peut être réalisée, par un Centre National de Référence, qui est en capacité de réaliser des PCR orthopoxvirus et de séquencer le génome viral.
Si votre médecin suspecte une contamination par le Monkeypox, un prélèvement pourra être effectué par un Centre Hospitalier de référence (type CHU).

Est-ce qu’il existe un vaccin, un traitement ?

En l’absence de traitement curatif, la priorité est donnée à l’isolement du patient fortement suspect.
Parallèlement, les recommandations actuelles reposent sur une vaccination rapide, sur décision de l’Agence Régionale de Santé, des personnes ayant un contact à risque avec une personne infectée.

 

 

 

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